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Alimentation et performance cognitive

Chroniques

Docteur en Sciences du Mouvement Humain, Mélanie et Jérôme Vaulerin de Monaco Care Concept vous expliquent le rôle de l’alimentation sur les performances cognitives.

Une alimentation saine et équilibrée permet de maintenir et d’augmenter les capacités physiques et intellectuelles. Bien manger permettrait de mieux travailler et serait un indicateur de performance en entreprise. L’organisation internationale du travail révèle que les individus ayant une alimentation carencée ou au contraire trop riches diminueraient leur productivité d’environ 20%. Améliorer l’alimentation des salariés devient une priorité pour les entreprises qui souhaitent favoriser le bien-être et le gain de productivité.  

L’alimentation = première source d’énergie

Une alimentation saine aurait des bénéfices sur la santé mentale, et serait un accélérateur de performance au travail. En effet, le cerveau est le premier bénéficiaire d’énergie puisqu’il absorbe environ 20% des apports alimentaires journalier. Pour améliorer la concentration il est important de bien se nourrir. Certains aliments ont des propriétés nutritionnelles et jouent un rôle central pour l’organisme. Notamment les aliments riches en magnésium (banane, chocolat mais noir, fruits oléagineux, quinoa), ils faciliteraient le regain d’énergie, d’autres riches en vitamines C (agrumes, baies, kiwi) limiteraient la fatigue et les somnolences. Quant aux aliments contenant des glucides complexes (céréales complètes, pommes de terre ou légumineuses) ils préviendraient les coups de pompe de la journée et les fringales. Les fruits et légumes sont des aliments riches en antioxydants, et préviendraient la survenue de nombreuses pathologies (cancers) en protégeant l’organisme des radicaux libres. Des aliments riches en vitamines B12 et B9 (acide folique) présents dans les produits animaliers, auraient des effets positifs sur le système nerveux et limiteraient les troubles de l’humeur. Enfin, consommer des aliments anti-fatigues, tels que le citron, le miel ou encore la spiruline stimuleraient les défenses immunitaires. 

L’impact de la malbouffe sur le cerveau

Lorsque nous consommons des produits sucrés et/ou trop gras, le système de récompense s’active, le cerveau libère de la dopamine procurant ainsi un sentiment de plaisir. L’inconvénient c’est que le cerveau en veut toujours plus et pour atteindre un même niveau de plaisir dans le temps, il faudra augmenter la consommation de ces produits. Les produits contenant du sucre sont inflammatoires pour l’organisme surtout pour l’hippocampe. L’hippocampe régule la sensation de faim et lorsqu’il est attaqué il envoie des signaux de faim. De plus, la malbouffe réduirait la fabrication de nouveaux neurones ce qui favoriserait le risque de dépression, et nuirait à la plasticité du cerveau qui est indispensable à l’apprentissage. Une alimentation trop riche en glucides simples (sucre raffiné) augmenterait le niveau d’insuline et favoriserait la production de sérotonine et de tryptophane dont le rôle est la sécrétion d’hormone du sommeil. La déshydratation a des effets négatifs sur les fonctions cognitives telles que la mémoire, l’attention ou encore l’altération de l’humeur. Toutefois, les effets néfastes de la malbouffe peuvent être inversés. Dans le contexte du travail, il est important de limiter ces comportements afin d’être efficient et productif.

Que faire en pratique ?

  • Consommer des fruits (maximum 2 par jour) et des légumes tous les jours,
  • Privilégier les aliments riches en magnésium et vitamines C, B12 et B9, 
  • Consommer des aliments contenant des glucides complexes (pâtes, riz, pommes de terre, légumineuses) et limiter ceux contenant des sucres simples (gâteaux, bonbons, sodas, pâtisseries…),
  • Boire de l’eau tout au long de la journée pour rester alerte, vigilant et augmenterait la concentration,
  • Boire du café ou thé nature (en quantité limitée et sans sucre ajouté) serait bénéfique pour la concentration,
  • Pratiquer une activité physique régulière est associée à un vieillissement réussi et aide à prévenir le déclin fonctionnel et cognitif lié au vieillissement mais permet également d’augmenter la plasticité neuronale,
  • Faire une collation saine soit le matin entre 10h et 11h soit l’après-midi entre 15h30 et 16h30, l’heure à laquelle les performances intellectuelles sont au maximum.